Sujets des conférences

 

— « Parcours dans l’art du 20e siècle » (1900-1950)
— « Parcours dans l’art du 20e siècle » (1950-2000)

— « La sculpture moderne »

— « Joseph Beuys ou un sens élargi de l’art »

 

— « Parcours dans l’art du 20e siècle » (1900-1950)
— « Parcours dans l’art du 20e siècle » (1950-2000)

L’objet de ces 2 conférences de deux heures quinze chacune a pour but d’offrir un parcours dans les arts moderne et contemporain. Il n’est bien sûr pas possible, en une durée si limitée, de dresser une synthèse complète de l’art du 20e siècle. C’est à un parcours choisi, s’attachant aux artistes, aux œuvres, aux mouvements et aux événements majeurs que sont conviés les participants, dont la compréhension est facilitée par les reproductions d’œuvres projetées.
La structure proposée est la suivante :
1re conférence : De l’Expressionnisme à Cobra
2e conférence : Du Pop Art à l’art d’aujourd’hui

Ces conférences brossent un panorama de l’art du 20e siècle. Bien entendu, il ne s’agit que d’un parcours, partiel et partial, le but recherché étant d’aider les auditeurs à s’ouvrir à des aspects des arts plastiques de notre temps vis-à-vis desquels ils sont curieux, perplexes, voire réfractaires.
Je n’insiste donc pas ou très superficiellement sur les mouvements dont la compréhension pose généralement peu de problèmes : l’Art déco (par ex. Lempicka), le Réalisme socialiste, l’Art cinétique et l’Op’art (par ex. Vasarely), la Figuration narrative (par ex. Adami), l’Hyperréalisme (par ex. Close), la Nouvelle subjectivité (par ex. Hockney)…
Il s’agit d’un cheminement à travers la peinture, le dessin, l’estampe, la sculpture, la photographie, la vidéo, l’art cybernétique, le happening et l’installation. Les autres genres artistiques comme l’architecture, le design, la publicité, le cinéma, le théâtre… ne sont pas traités au cours de ces conférences.

Une introduction (d’une durée d’un quart d’heure) aux rapports que les sociétés occidentales ont entretenus avec les arts depuis la préhistoire éclairera les auditeurs sur l’apparition du processus des mouvements artistiques au sein de la modernité. Ceux qui sont abordés au cours de la première conférence sont :
1.    L’Expressionnisme
2.    Le Fauvisme
3.    Le Cubisme
4.    Le Futurisme
5.    L’art abstrait (Kandinsky, Malevitch, Mondrian)
6.    De Stijl, le Bauhaus, le Constructivisme
7.    Le Dadaïsme
8.    Neue Sachlichkeit
9.    Le Surréalisme
10.   L’Expressionnisme abstrait
11.    L’art brut
12.    Cobra

Les mouvements artistiques abordés dans la seconde conférence sont :

Introduction en forme de lien : la notion d’anti-art
1.    L’Art informel
2.     Le Spatialisme
3.     Le Pop Art
4.    L’Internationale situationniste
5.    L’art vidéo
6.    L’art cybernétique
7.    Le Nouveau Réalisme
8.    Le Minimal Art
9.    Fluxus
10.    Art conceptuel
11.    Le Land Art
12.    Arte Povera
13.     Supports-Surfaces
14.    La Trans-avant-garde italienne
15.    Les Nouveaux fauves
16.    Bad Painting
17.    Les Nouvelles figurations

« La sculpture moderne »

Qu’en est-il, en ce début de 21e siècle, de la sculpture, au moment où les techniques de reproduction de l’image dominent les expositions ? Cette conférence propose une approche sur la question de la nature de la sculpture moderne et contemporaine, de ses limites et de l’élasticité de ses limites. Face à l’omniprésence dans notre culture de domaines dits « dématérialisés », quel rôle la sculpture peut-elle prendre ? Pour circonscrire ces notions et limiter l’approche, la conférence n’aborde pas la sculpture dans le contexte de l’installation*.
*Installation : terme désignant dans l’art contemporain une œuvre conçue pour un lieu donné (in situ) et se trouvant associée à la performance*.
*Performance : activité artistique se caractérisant par un dépassement des formes artistiques traditionnelles et se réclamant de l’éphémère et du questionnement des comportements corporels et sociaux.

 

« Joseph Beuys ou un sens élargi de l’art »

Comment considérer les démarches créatives de l’artiste allemand Joseph Beuys ?
La conférence montre que l’œuvre de Beuys (1921-1986) se veut totale. Aucune œuvre, aucune action, aucun dessin, aucun choix de vie, ses activités d’enseignant même ne sont dissociables de cette œuvre totale.
Ses démarches sont autant de tentatives visant :
—    à spiritualiser une société matérialiste ;
—    à réintroduire dans l’art la dimension de l’imaginaire qu’une certaine modernité a exclue, et à favoriser une réconciliation avec l’ambigu, l’ambivalent, l’incontrôlable, menacés de disparaître pour cause de rationalité devenue totalitaire ;
—    à engendrer un art dont les matériaux seraient spiritualisés sans que violence leur soi fait ;
—    à provoquer une participation sensible et réfléchie capable d’émanciper le spectateur ;
—    à lutter contre toute forme de régression, de désespoir ;
—    à jeter des ponts, à mettre en relation, à redonner à l’art sa puissance métaphorique, c’est-à-dire sa capacité de créer des coïncidences surprenantes, de rapprocher des mondes qui s’ignorent, de réintroduire le sens de la complexité, de la nuance, de l’indéterminé et du paradoxe ;
—    à se révolter quand autrui en est réduit à quelques illusions de lui-même, sans droit à la différence, à un avenir neuf, à l’extase possible ;
—    …
Selon moi, l’art de Joseph Beuys est un antidote précieux face à une humanité menacée par la barbarie. Toutes ses œuvres sont créées dans l’intention de guérir l’homme de son intolérance, de sa sécheresse de cœur, de son esprit de vengeance, de son manque d’appétit pour la plus vitale de ses possibles aspirations : le dépassement de sa condition de créature.