Dessins récents

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Vegetalis CV, Crayon sur papier, 2021

Vegetalis CV,
Crayon sur papier, 2021

Vegetalis CLXIV, Crayon sur papier, 2021

Vegetalis CLXIV,
Crayon sur papier, 2021

Vegetalis CLXXI, Crayon sur papier, 2022

Vegetalis CLXXI,
Crayon sur papier, 2022

 

 

Crayon sur papier Sennelier 24 x 32 cm, 2018

Crayon sur papier Sennelier
24 x 32 cm, 2017

 

Crayon sur papier Sennelier 24 x 32 cm, 2018

Crayon sur papier Sennelier
24 x 32 cm, 2018

Crayon sur papier Sennelier 24 x 32 cm, 2018

Crayon sur papier Sennelier
24 x 32 cm, 2018

Crayon sur papier Sennelier 24 x 32 cm, 2018

Crayon sur papier Sennelier
24 x 32 cm, 2017

 

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Ces derniers temps est apparue sur l’établi de l’atelier une série de têtes sculptées, toutes surmontées d’une assise (chaises, tabourets, trônes…) discernable avec évidence, parfois non. Une sculpture entraîne une autre, sans que je dispose de sens à communiquer à ces personnages. Le sens viendra sans doute après, ou pas. C’est pourquoi je tente d’y voir clair en écrivant.

Le plus souvent ces personnages semblent des simples d’esprit. Sans doute mon attrait pour le style informel de Medardo Rosso ou les portraits de Giacometti y sont-ils pour quelque chose.

Quand je me lance dans une nouvelle figure, j’ai hâte de rencontrer le caractère qu’aura ce nouveau compagnon de vie. C’est à chaque fois une personne énigmatique qui surgit. Dans ces moments, je « travaille » vite. L’inspiration est au rendez-vous, qui guide mes mains. En deux ou trois demi-journées, la nouvelle création est là, avec, à chaque fois un siège étrange fiché sur le crâne. Que sont censés supporter, accueillir ces sièges ? Des entités d’une très petite taille par rapport au porteur ? Mes personnages seraient-ils des porteurs d’entités invisibles ? Ou sont-ils simplement comme chacun de nous, des humains déboussolés, ayant perdu leur ajusteur de conscience ?

Rassemblées, ces têtes sont-elles en train de nous avertir de la perte de la mémoire collective ? Ou encore, à force de ne plus prendre soin du Soi, l’âtman, comme disent les Hindous, ce ciel que l’homme, en creusant, finit par découvrir au fond de lui-même, deviendrait-il inatteignable, et par conséquent, toute libération devenue impossible ?

Qu’est-ce que je tente de faire voir ? La place de l’invisible, qui crève les yeux ?

J’y réfléchis en dessinant très attentivement chacune de ces têtes. Je redécouvre le plaisir de dessiner, d’apprendre à lire par le dessin.

Extrait de mon journal, du 29 novembre 2017.